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Publié le 7 novembre 2017

Chasse de l’orignal : la réserve faunique des Chic-Chocs a rempli ses promesses pour une 5e fois!

Par André-A. Bellemare

En 2017, c’était la cinquième fois que notre groupe de chasseurs d’orignal gagnait par tirage le droit — depuis 2009 inclusivement — d’acheter un séjour dans la réserve faunique gouvernementale des Chic-Chocs de la Gaspésie. Durant nos quatre séjours antérieurs là-bas, nous avions récolté chaque fois l’orignal escompté dans ce territoire à forte concentration de ces grands cervidés.

Donc, à la fin d’octobre, nous espérions connaître encore le succès, d’autant plus que deux des quatre membres du groupe avaient gagné par tirage le droit d’y récolter un orignal femelle adulte.

Bien sûr, cette réserve gérée par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) n’est pas près de Québec : il faut parcourir environ 500 km à partir du centre-ville de la Vieille Capitale pour atteindre les bureaux de la réserve situés à Mont-Saint-Pierre (du côté nord de la péninsule, à 150 km avant d’arriver à Gaspé par la route 132).

Mais le taux de succès habituellement élevé des chasseurs d’orignal dans ce territoire éloigné vaut bien le déplacement. Comptez environ huit heures de trajet à partir de Québec pour vous rendre à Mont-Saint-Pierre (en comptant le temps consacré aux repas en chemin, à faire le plein d’essence, à faire l’épicerie pour le séjour, à ralentir en chemin à cause de nombreux travaux routiers, etc.).

Dans les bureaux de la réserve des Chic-Chocs — à côté du pont enjambant la rivière de Mont-Saint-Pierre —, les chasseurs sont chaleureusement accueillis par le directeur général du territoire, le jovial Berchmans Drouin, et par son adjointe, Mme Madone Mercier. Ils procèdent à l’enregistrement des chasseurs ainsi qu’à la vente des permis et à la vente des souvenirs au mini-comptoir de vêtements de plein air à l’effigie de la réserve. Lorsque vous chassez l’orignal dans une réserve faunique gouvernementale, vous pouvez y acheter votre permis de chasse lors de l’arrivée pour votre séjour.

Pour obtenir beaucoup plus de renseignements sur la réserve faunique des Chic-Chocs de la SÉPAQ — surtout à propos de la pêche très productive des truites mouchetées indigènes qu’on peut y faire — téléphonez au directeur Drouin ou à son adjointe : 1 418 797-5214; web : https://www.sepaq.com/rf/chc/information.dot#cartotheque

En attendant de pénétrer dans la réserve faunique, à midi le lendemain de notre arrivée à Mont-Saint-Pierre, nous avons réservé nos chambres au Motel Au Délice de cette localité, où nous avons dégusté un excellent repas dans le restaurant attenant à l’établissement : tél. : 1 888 797-2955; web : http://www.audelice.com

Pronostics peu encourageants

En gestionnaire honnête qu’il est, le directeur Drouin nous a souligné d’emblée, lors de notre arrivée à ses bureaux, que la chasse de l’orignal était difficile, à cause des conditions atmosphériques. Les deux groupes qui nous précédaient au lac de la Branche Nord ont connu la bredouille.

Il est de notoriété publique qu’il a fait chaud en Gaspésie, en septembre et au début d’octobre, au point où des analystes ont parlé d’un climat quasi tropical. Les orignaux, en pareille situation, ont l’habitude de se tenir dans le «bois sale», comme on dit communément, pour profiter d’une certaine fraîcheur et pour y trouver des mares d’eau. C’est sûr que les cervidés ne circulent presque pas dans les bûchés et autres grandes éclaircies, ni dans les routes forestières, durant les heures ensoleillées du jour. Dans ces conditions, les chances d’apercevoir les grands cervidés sont restreintes.

Donc, nous sommes entrés dans le chalet à midi, et nous avons débarqué rapidement nos bagages, puis nous avons ingurgité des sandwiches avant de partir, vers 13h30,  à la découverte de pistes fraîches dans les chemins sillonnant notre zone de chasse assignée. Elles étaient rares, ces pistes…

Les premières heures de notre chasse

Durant la nuit précédente, alors que nous dormions dans des chambres du Motel Au Délice, la température avait beaucoup chuté, mais le vent était encore fort. Nous espérions que le changement de temps et de pression atmosphérique modifieraient le comportement des orignaux dans la réserve, et les obligeraient à bouger plus à notre vue.

Nos espoirs se sont accrus lorsque l’équipe formée par Nicole Gagnon, de Saint-François de l’Île d’Orléans, et par le policier Stéphane Martin, de Québec, nous ont appris, à mon compagnon et à moi, qu’ils avaient aperçu un orignal femelle adulte détaler dans le chemin forestier où ils circulaient en camionnette. Cela nous a encouragés, mon compagnon Denis Tremblay, épicier du quartier Saint-Sauveur de Québec, et moi, à patrouiller avec ardeur d’autres chemins forestiers du secteur.

À 17h10, Denis et moi avons aperçu une femelle et son veau sur le bord d’un chemin alors que nous revenions vers le chalet pour souper. Les deux orignaux ne bougeaient pas; j’ai suggéré à Denis, qui conduisait la camionnette, de sortir sa carabine de son étui, d’attacher le chargeur à sa carabine, de mirer la femelle et de faire feu. Ce qu’il a fait… pendant que la femelle et son veau nous regardaient! L’automne dernier, si vous vous en souvenez bien bien, c’est moi qui avais fait feu dans à peu près les mêmes circonstances. Je souhaitais que Denis ait la chance de faire feu, cette fois-ci.

Nous avons tous les deux vu la femelle s’écraser au sol et disparaître rapidement derrière une petite butte : nous avons attendu que Nicole et Stéphane arrivent pour nous mettre à la recherche de la femelle. Nous avons cherché dans le bois très «sale» pendant près de deux heures, à la noirceur, sans rien trouver.

Un peu de découragement…

Nous nous préparions à demander au gardien du territoire — Francis Ross, basé au grand lac Madeleine —  d’appeler le conducteur du chien de sang de la réserve, pour nous aider à retrouver la bête.

C’est alors j’ai souligné aux trois autres membres du groupe que le veau avait pris la direction opposée à celle dans laquelle nous avions cherché la femelle pendant les deux dernières heures. Stéphane a proposé que nous cherchions dans la direction contraire à celle que nous avions explorée jusqu’à ce moment-là, partant du principe qu’un veau «colle» sa mère de très près : ça nous a alors pris deux minutes pour retrouver la femelle, qui était couchée, bel et bien morte, à environ 30 pieds de l’endroit où Denis l’avait atteinte de son coup de feu!

Dans chaque réserve faunique gérée par la SÉPAQ, on vous accorde gratuitement les services d’un chien de sang et de son conducteur lorsque vous avez de la difficulté à retrouver le gros gibier (orignal, chevreuil ou ours) que vous avez atteint d’un projectile d’arme à feu. Le succès des recherches réalisées par les chiens de sang et leurs conducteurs est élevé.

Par ailleurs, pour aider les chasseurs à sortir la carcasse d’un gros gibier du «bois sale», chaque réserve faunique offre une espèce de traîneau en Teflon™, ainsi qu’un treuil mécanique et un câble de bonne longueur. De plus, derrière chaque chalet, les chasseurs découvriront une potence impressionnante, munie de poulies à chaîne pour palanquer la carcasse complète du gros gibier afin de la laisser refroidir. Lorsque la température ambiante est trop élevée, chaque réserve faunique offre aux chasseurs l’utilisation gratuite d’une chambre froide centrale.

Je dois vous souligner qu’il y a longtemps que je n’avais vu un chalet aussi vaste et aussi bien aménagé que celui dans lequel notre groupe a séjourné, sur la berge du lac de la Branche Nord. Très spacieux, très bien meublé et équipé, ce chalet accueille confortablement six personnes. L’éclairage est à l’électricité, fournie par des panneaux photovoltaïques (des panneaux «solaires»). Le chauffage, la cuisinière, le réfrigérateur et le réservoir à eau chaude sont au propane. Ça serait fort agréable si tous les chalets modernes construits par la SÉPAQ étaient identiques à celui-là.

Beaucoup de chance!

Pour chasser l’orignal, j’ai compris, depuis longtemps, que ça prends presque 100 % de… chance. C’est sûr que la chance est élevée lorsqu’on fréquente un territoire où il y a une forte concentration d’orignaux, puis lorsqu’on sait à peu près où passent les orignaux dans ce territoire-là.

C’est la raison pour laquelle notre groupe de chasseurs préfère chasser dans la réserve faunique des Chic-Chocs, que nous commençons à mieux connaître. C’est la cinquième fois que notre groupe y chasse, et c’est le cinquième orignal qu’il y récolte! Et la récolte a été réalisée, trois fois sur cinq, durant les premières heures de chasse de la journée d’arrivée.

À propos de André-A. Bellemare Chroniqueur de chasse et pêche depuis 40 ans.

André-A. Bellemare participe à Latulippe.com depuis 1996. À ce jour, il a rédigé plus de 400 chroniques pour Latulippe.com Bien informé sur l'actualité du plein air au Québec, il vous offre sa science, son expérience, son vécu et ses opinions.

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