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Publié le 23 mars 2016

Dès l’automne, de nouvelles zones du Québec seront ouvertes pour chasser le chevreuil

Par André-A. Bellemare

Des dizaines de milliers de chasseurs de cerf de Virginie (chevreuil), parmi les quelque 175 000 adeptes annuels de la récolte de ce cervidé, seront heureux d’apprendre que, dès l’automne prochain, d’immenses régions du cœur du Québec leur seront accessibles, comme ils le réclamaient depuis plusieurs années. Il s’agit des zones provinciales de chasse nº 27-Est, nº 27-Ouest et nº 28.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le zonage de la province quant à la pratique des activités de chasse, je vous souligne que cette ouverture de la chasse du chevreuil concerne le Saguenay et le Lac-Saint-Jean, puis Charlevoix, la Côte-de-Beaupré, la région de Québec et celle de Portneuf. Cet immense territoire inclut plusieurs zones d’exploitation contrôlée (ZEC) et de nombreuses pourvoiries, de même que des réserves fauniques gouvernementales (Laurentides et Portneuf), où la chasse du chevreuil sera également permise.

Dès l’automne prochain, la récolte des cerfs mâles adultes y sera permise à l’arc et à l’arbalète pendant six jours, du 29 octobre au 3 novembre 2016. Puis, pendant trois jours, du 4 au 6 novembre 2016, la chasse avec arme à feu à chargement par la bouche, arc et arbalète y sera permise pour la récolte des cerfs mâles avec bois de 7 cm ou plus. Ces dates-là ne concernent pas la chasse du chevreuil dans l’île d’Orléans, où les modalités d’exploitation du cheptel sont particulières. Il est aussi important de noter que les permis spéciaux de chasse des cerfs sans bois (biches et faons) dans la zone nº 27-Ouest, obtenus par tirage, ne peuvent être utilisés qu’au sud des ZEC, des réserves fauniques et de la forêt Montmorency.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) justifie sa décision par une analyse des contingences biologiques, sociales et économiques. Le MFFP souligne que son analyse a été soumise aux tables régionales de la faune concernées, qui ont conclut que la chasse du cerf pouvait y être exploitée.

Pour connaître les périodes de chasse et la délimitation des zones provinciales de chasse, consultez le site web du MFFP à l’adresse :

http://mffp.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementation-chasse-2016/impression/index.asp

Chasse de l’orignal : les ZEC consultent leurs membres

Vous vous souviendrez qu’un comité a été créé, ces dernières années, pour permettre au ministère et aux 63 ZEC-faune de trouver un moyen d’encadrer la chasse de l’orignal dans ces territoires publics couvrant globalement 48 000 km².

La chasse du «roi des forêts québécoises» suscite une vive convoitise chez les quelque 175 000 chasseurs d’orignal de chez nous, et des conflits surgissent chaque automne entre des groupes de chasseurs désireux de fréquenter les mêmes portions de territoire. Le problème persiste depuis déjà 40 ans, c’est-à-dire depuis que Québec a éliminé les clubs privés pour les remplacer par les ZEC.

Le 3 mars, les responsables du réseau des ZEC ont dévoilé aux présidents et aux directeurs des 63 ZEC un formulaire les interrogeant à propos de sept «options» présentant différentes modalités pour gérer la chasse de l’orignal. Pas plus tard que 24 heures après ce dévoilement, le document en question se répandait comme une traînée de poudre dans le web, et il enflammait les membres des forums de discussion. Les dirigeants des 63 ZEC n’avaient que jusqu’au 15 mars pour répondre au sondage.

En substance, le comité en est arrivé à proposer sept «options» pour inciter les ZEC à mettre volontairement et progressivement en place des «projets pilotes» dès l’automne qui vient. Les options en question en font déjà hurler plusieurs… Il n’est pas dit que bien des ZEC embarqueront dans la galère pour voguer sur une mer particulièrement houleuse!

Il sera très important que les membres de chacune des 63 ZEC-faune participent à l’assemblée générale annuelle s’ils ne souhaitent pas être mis devant des décisions de leurs dirigeants qui pourraient leur déplaire souverainement durant les années futures.

La première option soumise par le fameux comité aux dirigeants des ZEC est de tenir un tirage annuel pour attribuer une «cache» à chaque chasseur. Il y a aurait une distance minimale entre chaque poste d’affût. Ce qui suscite déjà un tollé chez les propriétaires de chalet qui ont «cultivé» leur territoire de chasse de l’orignal depuis de nombreuses années, y établissant leurs caches et salines, après avoir dégagé des sentiers.

Parmi les autres options suggérées pour les projets pilotes volontaires des ZEC, il y a la possibilité de tenir un tirage pour l’octroi de secteurs à accès contingenté sur l’ensemble d’une ZEC ou sur une portion de la ZEC.

Déjà, en avril 2015, lors de son congrès annuel, le réseau des ZEC a clairement fait savoir qu’il n’avait jamais été question de tirage général pour tous les territoires de chasse dans toutes les ZEC (comme cela existe pour les réserves fauniques gouvernementales gérées par la Société des établissements de plein air du Québec – SÉPAQ). Le président provincial du réseau des ZEC, Jacques Smith, déclarait catégoriquement : «Il n’a jamais été question d’un tirage au sort. Le sujet n’a même jamais été abordé lors de nos discussions : c’est une rumeur non fondée».

Smith est d’opinion que les ZEC sont différentes les unes des autres. Il a souligné que certaines ZEC ont déjà des solutions pour assurer l’accessibilité de leur territoire aux nombreux groupes de chasseurs désireux de les fréquenter. «Une solution mur à mur à la grandeur du Québec, c’est impensable, disait-il l’an dernier. Pour changer les façons de faire, il va falloir se donner du temps».

Vous verrez bien dans l’avenir si les dirigeants bénévoles des ZEC pourront encore prendre des décisions locales — en répondant aux désirs que leurs membres exprimeront en assemblée générale annuelle — ou si les autorités politiques provinciales leur enfonceront dans la gorge leurs idées à coups de «projets pilotes» dits «volontaires et progressifs». On sait que les politiciens et hauts fonctionnaires tentent souvent d’imposer leurs décisions sous prétexte de réaliser des projets pilotes…

La folie de «l’immatriculation» des armes longues

C’est le cas dans l’enregistrement des armes à feu (fusils et carabines) utilisées par les centaines de milliers de chasseurs de chez nous.

Les gouvernement provinciaux et fédéral du Canada ont abandonné le fameux registre des armes à feu d’épaule, qui a prouvé son inutilité et qui a coûté plus de deux milliards $… même si, au départ, on nous avait promis qu’il ne couterait que deux millions $! Le temps que ce registre canadien des armes à feu de chasse a duré, il a coûté 1000 fois plus que ce que les politiciens et hauts fonctionnaires prétendaient au départ! Qu’e serait-il au Québec?

Faites donc savoir aux politiciens du Québec ce que vous en pensez, en écrivant une lettre ou un courriel à votre député et au premier ministre. SI vous ne le faites pas, vous vous en mordrez les pouces plus tard : ne venez pas alors pleurer sur mon épaule!

Je sous suggère aussi de signer la pétition à l’Assemblée nationale contre le projet de loi sur cette folie de l’immatriculation des armes longues : allez sur le site de l’Assemblée nationale (www.assnt.qc.ca), puis allez à l’onglet «Exprimez votre opinion»; de là, retrouvez la pétition concernée et votez.

Je suis déçu de constater que les politiciens du Québec se préparent à gaspiller notre argent — une fois de plus!… — par pure démagogie et par pur électoralisme : ils investiront des millions de dollars pour faire croire à des segments de la population qu’ils s’occupent des «vraies affaires», afin d’aller chercher quelques votes. Mais ils en perdront beaucoup d’autres.

À propos de André-A. Bellemare Chroniqueur de chasse et pêche depuis 40 ans.

André-A. Bellemare participe à Latulippe.com depuis 1996. À ce jour, il a rédigé plus de 400 chroniques pour Latulippe.com Bien informé sur l'actualité du plein air au Québec, il vous offre sa science, son expérience, son vécu et ses opinions.

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